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Biographie brève de Jean Victor CORBET |
Il est né le 27 Vendémiaire de lan VIII de la « République, une et indivisible » (18 Octobre 1799) à Bolandoz, canton dAmancey, à 3 heures du matin, fils de Jean George Corbet, cultivateur et de Marie-Joseph Demontrond.Il fait ses « humanités » à Besançon, se consacre à la médecine et devient interne à lhôpital Saint-Jacques.
Il sera Professeur à lEcole de Médecine de Besançon, chirurgien-chef de lhôpital et chef du service « Saint-Joseph », il possède une compétence ophtalmologique. En dépit du danger que représente le choléra à lépoque, il se rend à Paris où l épidémie sévit, pour étudier, avec le Professeur Monnot, les mesures à prendre à Besançon si le mal y parvenait.
A Paris également, il entretient damicalesrelations avec J.F. Malgaigne, chirurgien assistant de A. J. Jobert dit « de Lamballe » et cest pourquoi il introduit lanesthésie à léther dés le mois de Janvier 1847 à Besançon, trois mois et demi après la première mondiale de Boston et quarante joursaprès la première réussite parisienne il fut aidé en cela par Monsieur Petey, dentiste industrieux !. Il demeure à Montfaucon, au lieu-dit « La Charade » avec sa première épouse, Marie-Hélène Chavalet qui décéde le 5 Février 1857 à Besançon. Il se remarie alorsà Sophie Théoline Allegre, originaire de Soulac, en Gironde.
En 1858, il fait une chute grave entraînant dimportantes blessures et mettant un terme à son activité professionnelle. Il prend sa retraite et « voit évoluer son affreuse maladie durant trois ans. Quatre jours avant le terme, il constate lui-même le début du terrible accident quil redoutait pardessus tout chez ses opérés ». Il prévient sa compagne de léchéance inéluctable et fait mander le prêtre de Saint-Jean pour sassurer un départ très chrétien dans un monde prétendu meilleur !Il défunte le 24 Août 1861 à 5 heures du matin.
Il est inhumé au cimetière de Morre, plus proche de sa résidence que celui de Montfaucon, au côté de sa première épouse. Le Professeur Chènevier, son élève et succésseur, prononce léloge funèbre de « ce médecin illustre, chirurgien du plus haut mérite Sa renommée sétendait fort loin et était en dessous de son mérite Son coup dil était semblable à celui de Dupuytren, il opérait avec le même art et le même talent Il ne lui a manqué que le théâtre dune grande ville pour être placé à côté des célébrités chirurgicales les plus illustres et pour acquérir une réputation européenne ».(J. Michel : Union franc-comtoise-27 Août 1861.)
« Ce professeur, sobre en parole, il est vrai, instruisit en agissant » ( Pr. Chénevier).
Sa seconde épouse le rejoint dans la tombe le 12 Décembre 1901 à lage de 87 ans.
Sa demeure à la Charade fut cédée par Victor Emile Corbet ( célibataire) le 22 Avril 1906 au docteur Huichard à qui la famille Chenu la racheta.